Les travaux de génie écologiques sur le Parc du Peuple de l’herbe sont en cours

Les plans d’eau du Parc départemental présentent à l’état initial des berges très raides, boisées et homogènes, qui ne permettent pas l’installation de végétations de transition (groupements hélophytiques et prairies humides) entre les milieux aquatiques et les milieux terrestres (qui accueillent en général une plus grande diversité d’espèces). De plus, les quelques hauts-fonds existants sont entièrement colonisés par une espèce invasive, la Jussie qui banalise le milieu et participe à l’eutrophisation des plans d’eau. Ainsi, l’attrait des plans d’eau et de leurs berges reste limité tant pour les oiseaux d’eau en nidification que pour les libellules et les poissons.

Les berges de Seine, qui s’étendent sur environ 2,8 km au droit du Parc, sont très abruptes et peu propice au développement de milieux humides rivulaires de qualité, et par conséquent à la faune et la flore associée.

Pour répondre à l’objectif de diversification des habitats présents sur les berges et à la création de milieux humides de transition terre/eau, des opérations ambitieuses de restauration écologique des deux plans d’eau sont opérées. Elles consistent en la réalisation de milieux aquatiques avec la plantation de végétations de roselières et d’herbiers aquatiques et l’installation de prairies humides, supports importants de la vie animale.

Les formations hélophytiques (roselières, cariçaies…) sont des milieux peu communs en Ile-de-France, abritant potentiellement des espèces végétales d’intérêt (Butome en ombelle…). Elles sont aussi favorables à la nidification d’oiseaux peu fréquents tels que le Bruant des roseaux, voir le Blongios nain, et accueillent divers Odonates (libellules), Lépidoptères (papillons), Orthoptères (criquets et sauterelles)…

Les herbiers aquatiques en marge des espaces en eau plus profonde, sur des surfaces significatives, présentent un intérêt faunistique en constituant une zone de reproduction, d’alimentation et de repos pour l’avifaune nicheuse, migratrice et hivernante. Ce sont également des lieux de reproduction pour les libellules, les amphibiens et les poissons.

Toutes les espèces utilisées pour la végétalisation seront indigènes et communes en Ile-de-France, afin de garantir la meilleure naturalité possible des milieux visés.

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