Contexte et Objectifs du projet LIFE+ SeineCityPark

 

Améliorer la qualité de l’environnement urbain est devenu une priorité des politiques publiques.

Pendant de nombreuses années, les villes ont grandi sans aucune considération de l’environnement. Les zones urbaines souffrent souvent d’un manque d’espaces naturels et de la fragmentation des habitats naturels. Cela peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie des habitants. L’utilisation des espaces naturels en milieu urbain devient alors un élément clé de la politique d’aménagement d’un territoire.

Trop longtemps dissociés, des liens forts sont à recréer dans les zones urbaines entre la ville et la nature. Ces liens se situent au niveau écologique et paysager et au niveau humain.

C’est dans ce contexte qu’est né le projet LIFE+ SeineCityPark : il a  pour objectif de démontrer comment le développement socio-économique d’un territoire urbanisé de 1 700 ha peut être combiné avec l’amélioration des conditions environnementales locales à travers la création d’une infrastructure urbaine verte.

Les objectifs du projet LIFE+ SeineCityPark sont donc :

  • de mettre en place une trame écologique, paysagère et humaine entre la Seine, le parc départemental du Peuple de l’herbe, la Nouvelle Centralité, puis le Cœur Vert rejoignant le massif de l’Hautil au Nord de la boucle de Chanteloup. L’aménagement du parc est la première étape de mise en œuvre de cette trame ;
  • de mettre en œuvre des zones de transition entre les espaces ouverts telles que la Seine et les friches et les espaces urbanisés que constitue la frange urbanisée de Carrières-sous-Poissy et les futurs projets d’aménagement en développement ;
  • d’intégrer la nature en ville. La nature joue un rôle clé d’armature de l’aménagement urbain et constitue un outil d’organisation spatiale des zones urbaines et périurbaines ;
  • la réhabilitation d’un ancien site carrier à l’abandon grâce à la création d’un parc départemental classé en Espace Naturel Sensible (ENS), outil départemental de protection des espaces naturels par leur acquisition foncière, ainsi que d’anciens vergers au cœur de la boucle ;
  • la sensibilisation des populations aux problématiques environnementales

Le territoire de la boucle de Chanteloup

La boucle de Chanteloup est inscrite comme un maillon du grand paysage de la Seine aval. Dès le début du 20ème siècle, le territoire de la boucle de Chanteloup (1 700 hectares) a été le lieu d’une culture maraîchère importante et d’épandages liés à cette activité. Dans les années 50, le territoire acquiert un statut plus urbain avec la création de logements collectifs et l’extension importante des zones urbanisées, responsables d’un brutal essor démographique des communes. Parallèlement à ces transformations économiques et paysagères, l’apparition de carrières d’extractions alluvionnaires achève de modifier profondément le paysage des franges de la boucle. Dans les années 80-90 la réhabilitation des carrières est le fruit de simples remblais, la majeure partie Ouest de la boucle devenant un immense espace en friche entre des îlots urbanisés.

Afin de redonner de l’attractivité à ce territoire, et d’améliorer le cadre de vie des habitants, une démarche durable et responsable a été mise ne place pour le développement socio-économique de ce territoire. Le projet de territoire de la communauté d’agglomération des 2 rives de Seine, approuvé en 2010 acte la création d’une infrastructure paysagère  qui vise à valoriser let relier les espaces ouverts existants et à contenir les développements. La réalisation de cette infrastructure paysagère nécessite une collaboration étroite entre tous les acteurs.

Le Conseil départemental des Yvelines (CG78), la Communauté d’Agglomération 2 Rives de Seine (CA2RS), Ports de Paris (PdP), l’Etablissement Public du Mantois Seine Aval (EPAMSA), le Syndicat Mixte d’aménagement et de gestion des berges de la Seine et de l’Oise (SMSO) et les Communes de la boucle de Chanteloup (Carrières-sous-Poissy, Andrésy, Chanteloup-les-Vignes, Chapet, Triel-sur-Seine et Verneuil-sur-Seine) prennent part à un vaste projet d’amélioration des performances environnementales de leur territoire. Ce nouveau mode de gouvernance permet de donner une cohérence à l’ensemble des activités conduites dans le cadre du projet LIFE+ SeineCityPark. L’infrastructure urbaine écologique développée par ce projet définira un maillage vert dans lequel viendront s’insérer différents projets écoresponsables, tous gérés par l’un ou l’autre des acteurs sus-mentionnés :

  • Le parc départemental du Peuple de l’herbe, qui servira de réservoir de biodiversité à l’ensemble du territoire, tout en devenant un espace aux fonctions pédagogique et récréative destiné à la population,
  • La « Nouvelle Centralité » de Carrières-sous-Poissy, qui sera équipée d’une succession de jardins publics de quelques hectares mais aussi de logements certifiés Haute Qualité Environnementale (HQE) et de commerces,
  • Le « Cœur Vert », vaste projet de réhabilitation d’anciens vergers, d’une superficie totale de plus de 150 hectares, développant la culture du miscanthus pour le développement d’une filière d’éco-matériaux,
  • La ZAC « Ecopôle », parc industriel de 250 hectares dédié aux éco-activités, où sera également implanté un lycée professionnel dédié à la filière d’éco-construction,
  • L’ « Eco-port de Triel-sur-Seine », qui offrira une desserte fluviale aux entreprises de la boucle de Chanteloup.

Cette volonté politique a pour objectif l’aménagement exemplaire du territoire en matière d’environnement urbain.